I. Pedro Figari en hipertexto

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-Muy breve comentario, publicado en la sección //Lettres Hispaniques// de L'esprit français en 1931, sobre la obra literaria de Figari y su persona en ocasión de la aparición de su Historia Kiria.+Muy breve comentario, publicado en la sección //Lettres Hispaniques// de L'esprit français en 1931, sobre la obra literaria de Figari y su persona en ocasión de la aparición de su [[http://figuras.liccom.edu.uy/figari:obra:literatura:figari_pedro_-_historia_kiria.pdf|Historia kiria]].
  
-Miomandre, Francis de - {{:figari:otros_documentos:le_delicieux_peintre_en_l_esprit_francais_n_55_10_janv._1931.pdf|Le délicieux peintre uruguayen}}, L'esprit français, nº 55, 10 Janv., 1931+[[http://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_de_Miomandre|Miomandre, Francis de]] - {{:figari:otros_documentos:le_delicieux_peintre_en_l_esprit_francais_n_55_10_janv._1931.pdf|Le délicieux peintre uruguayen}}, L'esprit français, nº 55, 10 Janvier, 1931, p. 319
  
  
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- +Le délicieux [[http://figuras.liccom.edu.uy/figari:anexos:girondo_o._-_figari_pinta.pdf|peintre]] uruguayen, Pedro Figari, est aussi, comme chacun sait, un écrivain. Il l'était même longtemps avant de peindre, et on lui doit une quantité d'ouvrages de polémique et de sociologie. Son grand souci me semble être celui de nous expliquer sa vision du monde : vision extrêmement variée, complexe, vivante, mais cependant raccordée, si je puis dire, à deux points de vue principaux : le déterminisme darwinien et l'idéal de la bonté et de la sagesse. Tout bien considéré, ces deux points de vue ne sont contradictoires que dans le moment. Si l'on envisage les choses sur une longue durée, ils se concilient, ils s'unifient dans le concept de l'Evolution. Qui dit //évolution// dit à la fois plongée dans un passé obscur et animal et tendance vers la perfection divine. Le moyen de contester cette philosophie ? Je sais que certains esprits la trouvent puérile et simpliste. C'est qu'ils la réduisent à une formule. Qu'ils lisent //l'Architecte// et surtout cette étonnante //Historia Kiria// qui vient de paraître (Paris, « Le livre libre ») et ils verront avec quel humour, et avec quel amour, un artiste peut la nuancer, la diversifier. Corsée par des centaines de petits dessins, d'une malice et d'une drôlerie irrésistibles, cette histoire, censément celle d'un peuple qui aurait vécu treize siècles avant Jésus-Christ, trouve moyen d'unir en elle la préhistoire et l'anticipation la plus osée. A ce peuple imaginé, un peu ridicule et très évolué, M. Figari prête toutes les vertus et pas mal de vices, mais surtout sa propre ingénuité, son poignant désir du mieux... Cette histoire est au fond celle d'un peuple tel que devraient être tous les peuples. Cette société est l'image de toutes les sociétés. M. Figari a mis à la décrire toute la noblesse et la bonté de son âme. Et ce n'est pas peu dire, car tous ceux qui ont le bonheur de le connaître savent que ce peintre merveilleux, ce poète ardent, ce philosophe et cet écrivain est une sorte d'incarnation de la Bonté.
-Le délicieux peintre uruguayen, Pedro Figari, est aussi, comme chacun sait, un écrivain. Il l'était même longtemps avant de peindre, et on lui doit une quantité d'ouvrages de polémique et de sociologie. Son grand souci me semble être celui de nous expliquer sa vision du monde : vision extrêmement variée, complexe, vivante, mais cependant raccordée, si je puis dire, à deux points de vue principaux : le déterminisme darwinien et l'idéal de la bonté et de la sagesse. Tout bien considéré, ces deux points de vue ne sont contradictoires que dans le moment. Si l'on envisage les choses sur une longue durée, ils se concilient, ils s'unifient dans le concept de l'Evolution. Qui dit //évolution// dit à la fois plongée dans un passé obscur et animal et tendance vers la perfection divine. Le moyen de contester cette philosophie ? Je sais que certains esprits la trouvent puérile et simpliste. C'est qu'ils la réduisent à une formule. Qu'ils lisent //l'Architecte// et surtout cette étonnante //Historia Kiria// qui vient de paraître (Paris, « Le livre libre ») et ils verront avec quel humour, et avec quel amour, un artiste peut la nuancer, la diversifier. Corsée par des centaines de petits dessins, d'une malice et d'une drôlerie irrésistibles, cette histoire, censément celle d'un peuple qui aurait vécu treize siècles avant Jésus-Christ, trouve moyen d'unir en elle la préhistoire et l'anticipation la plus osée. A ce peuple imaginé, un peu ridicule et très évolué, M. Figari prête toutes les vertus et pas mal de vices, mais surtout sa propre ingénuité, son poignant désir du mieux... Cette histoire est au fond celle d'un peuple tel que devraient être tous les peuples. Cette société est l'image de toutes les sociétés. M. Figari a mis à la décrire toute la noblesse et la bonté de son âme. Et ce n'est pas peu dire, car tous ceux qui ont le bonheur de le connaître savent que ce peintre merveilleux, ce poète ardent, ce philosophe et cet écrivain est une sorte d'incarnation de la Bonté.+