I. Pedro Figari en hipertexto

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figari:anexos:martinenche_e._-_le_groupement_des_universites_in_congres_international_pour_l_extension_et_la_culture_de_la_langue_francaise-2.pdf [2011/07/08 02:10]
arodriguez
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 professeur à la Sorbonne, secrétaire général. professeur à la Sorbonne, secrétaire général.
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 Le Groupement des Universités et Grandes Écoles de France pour les relations avec l'Amérique latine a été fondé en 1908, sur l'initiative de M. le professeur Le Chatelier, par quelques-uns des représentants les plus éminents des universités et des grandes écoles de France. M. Liard, vice-recteur de l'Université de Paris, en accepta la présidence. MM. Levasseur, administrateur du Collège de France, et Appell, doyen de la Faculté des sciences de Paris, furent nommés vice-présidents. Le Groupement des Universités et Grandes Écoles de France pour les relations avec l'Amérique latine a été fondé en 1908, sur l'initiative de M. le professeur Le Chatelier, par quelques-uns des représentants les plus éminents des universités et des grandes écoles de France. M. Liard, vice-recteur de l'Université de Paris, en accepta la présidence. MM. Levasseur, administrateur du Collège de France, et Appell, doyen de la Faculté des sciences de Paris, furent nommés vice-présidents.
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 Si elle peut contribuer à éloigner de l'Amérique latine la barbarie d'une civilisation purement industrielle, elle n'aura pas rendu un médiocre service à l'humanité. Si elle peut contribuer à éloigner de l'Amérique latine la barbarie d'une civilisation purement industrielle, elle n'aura pas rendu un médiocre service à l'humanité.
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 Le Groupement des Universités et Grandes Écoles de France pour les relations avec l'Amérique latine a son siège social secrétariat de la Faculté des sciences de Paris, à la Sorbonnc.((Pour être membre actif du Groupement, il suffit de verser une cotisation annuelle de 5 francs au moins. Une cotisation de 15 francs au moins donne droit au service du //Bulletin// dont il sera parlé plus loin.)) Il est dirigé par un conseil comprenant des représentants qualifiés des universités et grandes écoles de France, qui se réunit au moins une fois par an, le jour de l'assemblée générale. Les affaires courantes sont expédiées par un comité de direction présidé par M. Appell, doyen de la Faculté des sciences de Paris, et (Composé de MM. Bourgeois, professeur à la Faculté des lettres de Paris, directeur de la Manufacture nationale de Sèvres, Delàfond, directeur de l'Ecole nationale des Mines, Larnaude, professeur à la Faculté de droit de Paris, Le Chatelier, professeur au Collège de France, Piccioni, sous-chef des archives au Ministère des affaires étrangères, et Lucien Poincaré, directeur de l'enseignement secondaire. Le trésorier du Groupement est M. Henry Péreire, et le secrétaire général du comité de direction est M. Martinenche, de la Faculté des lettres de Paris. Le Groupement des Universités et Grandes Écoles de France pour les relations avec l'Amérique latine a son siège social secrétariat de la Faculté des sciences de Paris, à la Sorbonnc.((Pour être membre actif du Groupement, il suffit de verser une cotisation annuelle de 5 francs au moins. Une cotisation de 15 francs au moins donne droit au service du //Bulletin// dont il sera parlé plus loin.)) Il est dirigé par un conseil comprenant des représentants qualifiés des universités et grandes écoles de France, qui se réunit au moins une fois par an, le jour de l'assemblée générale. Les affaires courantes sont expédiées par un comité de direction présidé par M. Appell, doyen de la Faculté des sciences de Paris, et (Composé de MM. Bourgeois, professeur à la Faculté des lettres de Paris, directeur de la Manufacture nationale de Sèvres, Delàfond, directeur de l'Ecole nationale des Mines, Larnaude, professeur à la Faculté de droit de Paris, Le Chatelier, professeur au Collège de France, Piccioni, sous-chef des archives au Ministère des affaires étrangères, et Lucien Poincaré, directeur de l'enseignement secondaire. Le trésorier du Groupement est M. Henry Péreire, et le secrétaire général du comité de direction est M. Martinenche, de la Faculté des lettres de Paris.
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 Le rédacteur en chef do ce //Bulletin// est M. J.-F. Juge, qui a groupé autour de lui de nombreux et éminents professeurs, savants et écrivains américains et français. La lecture des sommaires Le rédacteur en chef do ce //Bulletin// est M. J.-F. Juge, qui a groupé autour de lui de nombreux et éminents professeurs, savants et écrivains américains et français. La lecture des sommaires
-de ces trois premières années suffit à montrer que cette modeste publication a répondu aux espérances de ses fondateurs en devenant un lien véritable, aussi bien entre les diverses+de ces trois premières années suffit à montrer que cette modeste publication a répondu aux espérances de ses fondateurs en devenant un lien véritable, aussi bien entre les diverses républiques de l'Amérique latine, qu'entre l'Amérique latine et la France.((Le prix d'abonnement au //Bulletin de la Bibliothèque américaine// est de 10 francs par an. S'adresser à l'administration du //Bulletin de la Bibliothèque américaine// : Librairie Hachette & Cie 79, boulevard Saint-Germain, Paris.)) 
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 +Nous venons de dire quelle est l'organisation du Groupement des Universités et Grandes Écoles de France pour les relations avec l'Amérique latine, de quels moyens d'action il dispose, ce 
 +qu'est, en somme, sa vie intérieure. Voici maintenant quelles ont été, depuis sa fondation, les manifestations extérieures qui ont permis de constater son activité, et l'utilité de son effort. 
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 +Jusqu'à présent, si de nombreux étudiants et professeurs américains venaient en France, il était rare que des professeurs français traversassent l'Océan, et il n'arrivait presque jamais qu'un étudiant français se rendît en Amérique. Les membres du Comité du Groupement, dont le but est aussi bien de faire connaître l'Amérique latine aux Français que de créer un courant de professeurs et étudiants américains vers la France, se sont efforcés d'envoyer vers le nouveau monde le plus grand nombre de leurs compatriotes. 
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 +En 1909, répondant aune invitation des autorités académiques brésiliennes, le Groupement délégua aux fêtes du Congrès académique national de São-Paulo cinq étudiants français chargés de représenter la Faculté de médecine, l'Ecole nationale des Mines, la Faculté de droit, la Faculté des sciences et la Faculté des lettres. Ces jeunes gens, qui furent les seuls étrangers invités, reçurent au Brésil un accueil qui mit en évidence la sympathie profonde qui unit la France et les pays de l'Amérique latine. Le gouvernement de l'Etat de São-Paulo organisa en leur honneur des fêtes si brillantes qu'on n'eut pas de peine à sentir qu'elles n'étaient pas seulement officielles. 
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 +A la suite de cette visite, et pour rendre plus étroites les relations de l'Etat de São-Paulo avec notre Groupement, un comité, composé de deux professeurs de chaque école supérieure, s'est 
 +constitué sous le titre //União Escolar Franco-Paulista//. 
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 +En 1910, une délégation d'étudiants brésiliens vint rendre à Paris la visite que leur avaient faite leurs camarades français. Par les visites qu'il organisa dans nos grandes écoles et à la Sorbonne, le Groupement s'efforça de les faire pénétrer au coeur même de notre vie universitaire. 
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 +Le Groupement a également délégué dans l'Amérique latine des professeurs français qui se sont chargés de propager son oeuvre. C'est ainsi que MM. les professeurs Dumas, en 1908 et en 
 +1912, Richet, en 1909, et Pozzi en 1912, acceptèrent de le représenter pendant leurs voyages et leurs séjours dans le Brésil, l'Uruguay et l'Argentine. 
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 +En 1910, année qui marquait pour plusieurs républiques de l'Amérique latine le centenaire de la date glorieuse de leur indépendance, le Groupement délégua son secrétaire général. 
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 +M. le professeur Martinenche mit à profit cette délégation pour visiter successivement le Brésil, l'Uruguay, l'Argentine, le Chili, le Pérou, Panama, le Mexique et Cuba.((Sur ces visites et leurs résultats, consultez le //Bulletin de la Bibliothèque américaine//, du 15 avril 1911.)) 
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 +Dans ces voyages, les professeurs français ne manquèrent pas de faire les conférences qui leur étaient demandées partout où ils passaient, mais ces conférences isolées étaient loin d'avoir le 
 +caractère de contiTiuité que recherchait le Groupement. Aussi a-t-il organisé des échanges universitaires réguliers entre la France et les pays latins d'Amérique. Il s'est mis à la disposition 
 +des républiques de l'Amérique latine pour envoyer à celles qui en feraient la demande des professeurs français dans les divers ordres d'enseignement. Il a eu le plaisir de voir le,succès le plus encourageant répondre à celte initiative. 
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 +L'accueil le plus sympathique a été réservé aux maîtres français qui, sur la demande qu'on leur avait fait l'honneur de leur adresser, sont allés professer des cours temporaires dans les Universités de l'Amérique latine. C'est ainsi qu'en 1911 le secrétaire général du Groupement l'eçut de Buenos-Aires une invitation qu'il fut heureux d'accepter. La même année, et dans la 
 +même ville, pendant que M. Martinenche faisait, à la Faculté des lettres, un cours de littérature comparée, M. Duguit, professeur à la Faculté de droit de Bordeaux, donnait une série de leçons 
 +très suivies à la Faculté de droit. En 1912, ce fut M. Dumas, professeur à la Faculté des lettres de Paris, qui alla professer à São-Paulo un cours sur les philosophes français contemporains. 
 +De leur côté, les républiques de l'Amérique latine nous envoient des professeurs et des conférenciers auxquels la Sorbonne s'honore d'ouvrir ses amphithéâtres. 
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 +Il convient de signaler tout d'abord le cours d'études brésiliennes qui est, d'ores et déjà, un enseignement régulier dont l'Amérique latine a enrichi l'Université de Paris. Organisé par l'Union scolaire franco-pauliste, comité correspondant du Groupement à São-Paulo, le cours d'études brésiliennes fonctionne régulièrement depuis trois ans. M. le ministre de Oliveira Lima, de l'Académie brésilienne, l'inaugura, en 1911, à la Faculté des lettres, par un cours magistral sur « la Formation de la nationalité brésilienne ». En 1912, ce fut M. Miguel Arrojado Lisboa qui parla, à la Faculté des sciences, sur le « Milieu physique au Brésil ». Enfin, en 1913, M. Rodrigo Catavio, de l'Académie brésilienne, traita, à la Faculté de droit, de « la situation juridique de l'étranger au Brésil ». 
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 +Deux professeurs argentins, MM. Dellepiane, de la Faculté des lettres, et A. Gallardo, de la Faculté des sciences de Buenos-Aires, ont également fait en Sorbonne des cours très suivis et 
 +très appréciés, l'un sur la théorie du progrès, et l'autre sur la division cellulaire. 
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 +Enfin le Groupement a organisé à la Sorbonne de nombreuses conférences d'ordre général sur l'histoire des rapports de la France et de l'Amérique latine. Il convient de citer particulièrement 
 +celles de MM. P. Groussac, directeur de la Bibliothèque nationale de Buenos-Aires, C. Vlllanueva, l'éminent historien et diplomate vénézuélien, Medeiros de Albuquerque, de l'Académie 
 +brésilienne, N. Morales, doyen de la Faculté de médecine de La Paz et Manuel Ugarte, le distingué écrivain argentin.((Consultez, sur le caractère et l'utilité de ces conférences, les numéros d'avril 1912 et de juin 1913 du //Bulletin de la Bibliothèque américaine//.)) 
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 +L'extension continue du Groupement et le développement sans cesse croissant de ses relations avec l'Amérique latine ne lui permettent plus de se contenter des locaux mis à sa disposition 
 +à la Sorbonne. Grâce à l'Université de Paris, et à son président, ses services pourront être transportés, en octobre prochain, dans un immeuble où ils disposeront de la place nécessaire.((Cet immeuble est situé au boulevard Raspail.)) Cette nouvelle installation permettra d'ouvrir tous les jours au public la Bibliothèque américaine. 
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 +Certes, on est encore loin de ce palais de l'Amérique latine que le Groupement rêve de fonder ; mais il a, d'ores et déjà, créé un centre d'études qui contribue à dissiper des ignorances et à 
 +fortifier des bonnes volontés toujours plus nombreuses. Il fait des efforts modestes, mais efficaces, pour maintenir une influence que ne suffirait pas à assurer à la France le prestige que garde encore sa production scientifique, littéraire et artistique. Une vive concurrence internationale se poursuit là-bas sur tous les domaines. Le Groupement a, du moins, pour lui les meilleures armes, la communauté d'un idéal latin et la sincérité d'une sympathie qui souhaite avant tout d'être utile. 
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 +La tâche qu'il a entreprise est de celles dont la grandeur suffit à rehausser les plus modestes de ses ouvriers. Il la poursuivra avec une inlassable ardeur, parce qu'il fonde les plus beaux espoirs sur le développement des relations universitaires entre ces Latins qui se sont créé, sous les étoiles nouvelles, des patries fermement aimées, et la France qui n'a jamais mieux rempli son rôle qu'en cultivant le sentiment de l'Humanité.
  
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